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L’état d’annexion
En chapitre IV – Page 31 (L’état
d’annexion), Feu Mammeri avait écrit :
« Un nom berbère
peut être »
« A
l’état libre. »
Argaz iruh
|
L’homme est parti .
|
« A
l’état d’annexion »
Iruh wergaz
|
Est parti l’homme.
|
( Vous remarquerez qu’il suffit changer le
mode de la phrase, nominale à la phrase verbale, pour que le sujet change immédiatement
d’orthographe ! )
Pour le plus instruit en ta maziptt,
s’agit-il là du même mot ?
Feu Mammeri ne s’arrêta pas là, il
poursuit :
- L’état d’annexion peut être :
« simple » :
Iruh wergaz
|
Est parti l’homme.
|
- L’état d’annexion peut être aussi :
« Renforcé » :
Awal wwergaz
|
Le mot de l’homme.
|
Ou encore, insista-t-il :
Awal bbwergaz
|
Le mot de l’homme.
|
Pour développer
ce que feu Mammeri croyait une nouveauté dans ses recherches linguistiques,
il alla jusqu’à préciser :
Les noms en ‘’
A ’’ :
Ils changent ‘
A ’
en ‘
W ’ (ou en ‘
U ’,
se rappelait-il.)
Il donna, pour exemples :
Iruh Ufellah
|
Le paysan est parti.
|
État libre ’’
Afellah ’’.
Pour nous qui
dissocions l’écrit phonétique de l’écrit orthographique, car nous
faisons un travail de recherche académique, nous sommes persuadés que, si
c’était feu Mammeri ou quelqu’un de l’ensemble de ses inconditionnels
qui procéda à la réforme orthographique et grammaticale de la langue française,
il aurait assommé les apprenants de cette langue des médiocrités que nous
imaginons comme suit :
- Dan zune
mézon.
- état lié
« zune »
- état libre « une ».
Et ça ne sera
qu’aux élèves de 77 ans de deviner que ‘zune’ et ‘une’ s’agit là
du même mot !
Nous lûmes, et toujours en page 28 :
« Les noms en ‘’
U ’’ » :
- Il prennent un ‘’
w ’’ devant
le ‘’
u ’’
initial.
Il cite pour exemples :
Ifreh ‘’wul’’
|
Le cœur est gai ?
|
Etat libre :
Ul.
|
Un cœur.
|
Vous comprendrez donc
que dans des textes de feu Mammeri, de tous ces phonétistes à outrance, en
lisant ‘’
ifreh wul ’’,
pour collationner ces mots avec ceux portés dans ‘leurs’ lexiques, il
faut que vous soyez des magiciens pour deviner que dans ‘’
ifreh ’’
il y a un pronom personnel, sujet de verbes, et un verbe qui reste à deviner,
et que dans ‘’
wul ’’
se cache le substantif ’’ ul
’’ qui lui a bien la voyelle ’’
u
’’ pour caractère initial !
Puisque dans ta
maziptt il n’y a pas que des noms qui commenceraient par la voyelle ‘
u ’,
notre auteur, se mit à nous expliquer ceci :
- Les noms à voyelle initiale ‘’
i ’’.
Ils prennent un ‘’y’’ devant ‘’
i ’’.
En exemples, il donna :
Bnan yexxamen
|
Les maisons sont construites.
|
état libre
|
Ixxamen.
|
Pour dire
quelque chose sur la grammaire de cette phrase tracée de la plume de feu
Mammeri, nous sommes contraints d’avouer que, non seulement l’erreur résiderait
dans l’écrit, mais aussi dans la grammaire, dans la syntaxe.
Ne saura être traduit tout comme le fit feu
Mammeri.
Dans cette phrase verbale, feu Mammeri avait
utilisé un verbe à la forme active à la place d’un verbe à la
forme passive !
« Bnan yexxamen »
|
Ils ont construit les maisons.
|
((Les maisons ont construit)) !
En changeant le verbe
‘
bnan ’ ( ils ont construit ) par le verbe ‘
ccan ’ ( ils ont mangé ) voyez un
peu ce que ça va donner :
Ccan yexxamen
|
Les maisons ont mangé
|
Pour plus de conviction, ajoutons quelques
mots à la phrase :
bnan yexxamen igulad
|
Les maisons ont construit des murs !
|
Dans sa lancée, feu Mammeri écrivit :
Imdel yimi
|
La bouche est fermée
|
état libre :
Imi.
|
En utilisant cette méthode
de transcription dite ‘ phonétique ’, les inconditionnels de feu Mammeri
ne cessent de nous la qualifier de ‘simple’ et ‘facile’.
Vue la grandeur de sa
‘simplicité’, de sa ‘facilité’ nous ne voyons vraiment pas
l’utilité d’envoyer nos mioches en classe pour la leur apprendre, leur
apprendre l’oral par l’oral !
Cette méthode toute
archaïque, à l’état embryonnaire, permet à tout national à tout étranger
instruit dans une autre langue s’écrivant avec des caractères universels
(latins) à qui qu’on ajoutera les deux caractères grecs pour, tout à
coup, ‘transcrire’ l’ensemble de mots i mazipen qu’ils connaissent
oralement, et ce, sans qu’ils se les fassent épeler. Quant à corriger les
élèves, ni feu Mammeri, ni ses inconditionnels, ni tous cet ensemble de phonétistes
de langue ta maziptt, ne virent
l’utilité ! Et… ne pas corriger les exercices des élèves conformément
aux règles d’une écriture orthographique, peut-on espérer, attendre un
progrès scolaire auxquels, parents et élèves aspirent ? A toutes ces
interrogations, exclamations, feu Mammeri nous avait, dans son vivant répondu :
« Ni ‘précis de grammaire, ni tajerrumt
n tmazight, n’a été établi en vue d’être impulsé à l’enseignement
scolaire ».
Aujourd’hui, plus
de dix ans après son décès, les inconditionnels de la transcriptions phonétique,
dans leur excès de zèle soutiennent le contraire ! Comment ne pas
soutenir, coriassement le contraire quand pendant plusieurs années ils ne
cessaient de nous ressasser, en s’autoproclamant ‘professeurs de berbères’ ?
C’est donc par complexe de supériorité qu’il refusent de se remettre à
apprendre ta maziptt orthographique !
Quel est cet analphabète de langue ta maziptt
mais professeur de français ou d’anglais qui ignorerai d’écrire :
Iyuzad
|
Imcac
|
Ixxamen
|
Irgazen
|
Yergazen
|
Wergaz ?
|
Rien qu’en révisant
pendant quinze minutes les alphabets phonétiques
proposés par feu Mammeri, soutenus par un ensemble de phonétistes, ou phonéticiens ?
Quelques autres tournures de phrases
transcrites incommensurablement, tel que :
Bbwasa,
|
Bbwergaz,
|
Bbwasif,
|
B-bucen etc..
|
Ne sont, en réalité,
outre le caractère ridicule et médiocre qui les caractérise,
que de macabres fioritures graphiques destinées à tromper son monde.
Feu Mammeri ne se référait
jamais aux conventions ou règles d’écriture qu’il mit lui-même sur
papier, pour les fouler illico, dans ses essais qu’il avait fini par reconnaître
qu’ils restent non concluants.
En page 33 du précis de grammaire
berbère feu Mammeri écrit :
- Etat d’annexion renforcée :
« Les
noms masculins peuvent être aussi à l’état d’annexion renforcée »
On met un nom à l’état d’annexion
renforcée quand il est complètement déterminatif d’un autre nom ou d’un
mot comme :
Cwit,
|
Un peu de,
|
atas,
|
Beaucoup de,
|
kra,
|
Quelque
|
drus,
|
Peu de,
|
qel
|
Peu
|
anect
|
De la taille de,
|
En exemples nous lûmes : Nom
en ‘’
U ’’
initial.
Ils prennent ‘’
ww ’’
ou ‘’
bb ’’
devant le nom.
- Que ‘
A ’
tombe :
Wwergaz
|
( ou bbwergaz )
|
De l’homme.
|
((Etat libre :
Argaz.))
- Que ‘
A ’
subsiste :
wwasif
|
( ou bbwasif )
|
De la rivière.
|
Nous pensons, pour ne
pas dire, nous sommes convaincus que s’il y avait quelqu’un qui aurait
proposé, suggéré à feu Mammeri d’écrire :
- BBWWASIF
(Avec deux ‘B’ deux ‘WW’ il l’aurait fait).
Ne faut il pas être
un a mazip de 77 ans ou habile magicien pour
deviner qu’il faut évacuer ’ww’
ou ‘ bbw ’
initiaux de noms pour aller chercher le reste de ces noms
dans un hypothétique lexique, ‘où ils resteront introuvables, même
que ces mêmes documents, de première nécessité soient établis par notre
auteur.
Imaginez un peu si on écrira :
- Lapat
duchyin.
- Que chercher dans Larousse ou Robert ?
-- Duchyin
?
Instruits en
français que vous êtes, vous me ferez remarquer l’erreur d’avoir écrit
‘’duchyin’’ en un seul mot alors qu’il
doit s’écrire en deux, et ‘du’ ‘chien’.
C’est évidemment
ce que nous avons , hier expliqué, en privé à feu Mammeri. Aujourd’hui
nous le faisons en public, malheureusement, nos phonétistes, nos simplistes
en écriture de langue ta maziptt ne semblent avoir d’yeux ou d’oreilles
qu’à leur simplisme.
En nota bene, feu Mammeri avait écrit :
- En complément déterminatif, le nom peut
rester à l’état d’annexion simple ou à l’état libre s’il a trois
syllabes au moins.
Il donna les exemples suivants :
( En ta maziptt académique,
ni ‘aqerru’ ni ‘uqerru’ n’existe ! )
( état libre :
aqerru )
Tikli idergalen
|
Une démarche (d’)
aveugles.
|
( état ibre :
Idergalen
)
Là dessus, non
seulement nous lui reprochons une écriture médiocre, incorrecte, mais aussi
une de ces fautes graves qui, pourtant est bien d’expression ta maziptt dont
il avait voulu cerner la structure graphique à coup de règles d’écritures,
malheureusement faites à tâtons.
Lorsque feu Mammeri reproduisit sa phrase :
En l’écrivant tout comme il prononçait, il
commit une erreur d’expression dont il ne s’aperçut de la faute qu’une
fois que nous le lui fîmes remarquer.
En effet, peut-on dire ou écrire :
- Une
démarche aveugles ?
La phrase ta maziptt ‘’tikli idergalen’’, il l’avait traduite par :
- Une démarche d’aveugles.
Il avait bien précédé son second nom (complément)
de la préposition « de »
(de les).
Ce qui fait que, feu
Mammmeri avait mis au singulier son substantif (à déterminer) pendant que
l’adjectif (déterminatif) est mis au pluriel.
Il ne vit pas la nécessité
de poser sa ‘ préposition partitive ’ (N)
(de) avant le second nom ‘idergalen’ pour bien exprimer que
la ‘démarche appartiendrait’ à idergalen (aux aveugles).
Or, en mettant la préposition
‘N’
(ennee -
orthographiquement) après le second nom qui est (idergalen) ce dernier nom ne sera
plus alors un déterminatif (adjectif qualificatif).
Nous comprenons donc que, si dans cette phrase
– tikli idergalen – si ‘idergalen’ est utilisé comme autre nom à – tikli
– qu’il y a erreur, que la phrase est confuse qu’incomplète. Au cas où
– idergalen – est ici utilisé comme déterminatif
(adjectif qualificatif) l’erreur serait encore plus grave.
Car, n’est ce pas qu’en ta maziptt,
l’adjectif s’accorde en genre et en nombre ?
Ce qui revient à dire, feu Mammeri devait écrire :
Tikli
N iderghalen,
|
T
icklée ennee i dterpalen
|
Une
démarche d’aveugles
|
ou encore
Tikli taderghalt
|
Une démarche aveugle.
|
« T icklée ta dterpaltt
- orthographiquement »
En page 35, feu Mammeri écrit :
« Les noms d’origine arabe berbérisés sont
soumis aux règles précédentes concernant le genre, le nombre, l’état. »
Il s’arrêta net, sans se soucier de donner
le moindre détail au risque de se contredire ! ?
- Ne connaissait-il pas de noms d’origine
arabe berbérisés ?
En réalité, il ne se trouve pas grand chose,
grand nombre.
Mais, plus loin, il écrit :
« Les noms arabes non berbérisés offrent
les particularités suivantes »
‘’ Ils sont
tous adoptés avec l’article ‘el’ incorporé aux noms ’’.
En exemples, il cite :
Lbir
|
Le (ou un) puits
|
El-din
|
Une religion
|
Les noms arabes ne comportent pas d’état d’annexion,
Les noms arabes gardent
toujours leurs pluriels arabes, Souvent, en ce cas, le ‘l’ assimilé au
singulier réapparaît au pluriel.
Il donna comme exemples :
Les substantifs
arabes correctement berbérisés sont assez rares, pour notre part, citons ces
quelques exemples :
A heviv
|
Un ami
|
A åudio
|
Un cheval
|
A sehhar
|
Un magicien
|
Ta hebbuytt
|
Une unité de,
|
Or, le gros de
substantifs arabes qu’emploient i mazipen sont reconnaissables par le plus
peu instruit en ta maziptt :
El mehna
|
El ferh
|
El hadja
|
Ermel
|
El herma
|
Lektiva
|
El hid
|
Lehvav
|
El gherva
|
Sehha
|
El heq
|
Lekdev
|
El hes
|
Errehma
|
Sachant que tout
substantif a mazip est obligatoirement, réglementairement doit commencer, par
‘ a ’ ou ‘ i ’ ou ‘ u ’ quand c’est au masculin singulier ou
pluriel, et ‘ ta ’ ou ‘ tu ’ ou ‘ ti ’ quand c’est au féminin
singulier ou pluriel. Tout substantif ne se conformant pas à ces règles ne
sauront être qu’étrangers à la langue ta maziptt.
C’est
effectivement, toutes ces généralités qui échappent à notre auteur.
S’il est vrai que l’erreur est humaine, que ceux qui, armés
d’arrogance, consciemment ou inconsciemment continuent de faire pour
convaincre les autres, sans se défaire de leur toute ridicule démarche en
criant sur tous les toits que leur écriture phonétique, héritée de feu
Mammeri est meilleure alors que nous sommes loin d’être ces naïfs faciles
à duper, ou aveugles pour ne pas nous apercevoir de la grosseur de la
couleuvre qu’ils font avaler aux élèves de bas âges.
Une transcription
‘phonétique’ reste ce qu’elle est, c’est-à-dire, médiocre, exécrable,
haïssable, inconsommable
scolairement.
Au début de ce 21ème
siècle, les vessies doivent cesser d’être confondues à des lanternes !
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