Langue
:
Ta
mazight langue nationale …
En attendant mieux, faut-il
relancer et recentrer le débat sur les règles d’écriture ou continuer la
course aux honneurs et aux avantages ?
La consécration de ta mazight comme langue nationale semble redonner goût au
débat sur ces différents paramètres. Etait ce cela qui nous manquait pour
renaître de nos silences et de nos compromis ? Peut importe puisque nous
nous retrouvons au même point qu’il y a 12 ans.
Les mêmes questions ressurgissent avec les réponses que chacun préconise
selon son parcours et son appartenance idéologique. Mais, s’est on jamais résigné
à voir les choses telles qu’elles se présentent :
Pourquoi veut on forcer ta mazight à aller contre l’aspiration de ses
enfants naturels en lui infligeant une «écriture qui la régionalise à
outrance (écriture phonologique) alors que nos éminents spécialistes
reconnaissent bien l’unité de sa structure profonde à travers tous les
parlés a mazigh ?
Quand on entend certains militants,
sincères certes, prôner que le Kabyle doit être l’a mazigh national et
officiel parce que cette région s’est beaucoup sacrifier pour la cause, on
se demande où est l’argument scientifique qui peut
convaincre de se soumettre à une telle approche.
En vérité il y a deux approches possibles pour parler de normalisation ou
d’unification de la langue a mazighe :
La première est directement liée au courant de la transcription
phonologique qui prône que toute langue est un dialecte avec une armée derrière.
Pour cela c’est normal qu’on prenne un parlé a mazigh et qu’on
l’impose comme l’a mazigh nationale et officiel. Ce courant dominant en
Kabylie pense que l’unification se fera par l’oralité.
La deuxième approche, qui est pour moi la plus dynamique et synergique est
celle qui prône l’unification de la langue à partir de l’écriture. L’écrit
étant une troisième langue qui prendra en compte la structure profonde de la
langue sans exiger l’élimination des accents régionaux !
Etant partisan de cette deuxième approche dont j’ai pris connaissance en
1989 je me permet encore aujourd’hui, dans cette brève intervention
d’inviter les chercheurs, les enseignants et les écrivains de cette langues
à se pencher sérieusement et sans complexe sur « la nouvelle
orthographe grammaticale » de Lehcène
BAHBOUH et de harceler l’auteur sur la question et non sur sa vie
privée.
Ma conviction est grande que l’avenir de ta mazight est dans l’approche de
ce « petit homme » que de nombreux docteurs ont balayé d’un
revers de main magistral.
Une
langue c’est d’abord ses génies et après ses docteurs.
HASSANI Mhamed

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