Introduction :
Malgré
que nous nous vantions que ta maziptt possède un des plus vieux, un des plus
anciens alphabets du monde, cette langue ne s’écrit toujours pas !
Car, entre ‘transcrire phonétiquement’ le parler d’une région donnée
et ‘écrire orthographiquement’ une langue, il existe bien de criardes
différences !
De la transcription phonétique :
Pour
noter fidèlement un parler donné, en tenant compte de l’ensemble de
variantes sonores locales, ( voir intervention de M. Kamal naît zerrad dans le
mensuel ‘izuran’ n° 28 en page17 ) les ethno - linguistes, les
anthropologues, les ethnologues, les ethnographes, les sociolinguistes européens
de la fin du 18ème siècle et du
début du 19ème siècle ont créé, pour nous, i mazipen, un système de
notation ‘gréco-latin’ composé de quelques cinquante (50) graphèmes
(voir
le fichier documentaire berbère de Michelet).
Ce système de notation gréco-latin, souvent mâtiné du système ‘sémitique’
(arabe) et frelaté de signes graphiques grecs, servait, d’une part, pour
transcrire les parlers nord-africains, (taqvaylit, tachaouit, tachelhit,
tamachaqt, tarifit, etc..) ainsi que les parlers arabisés (Hassasnia, daridja,
etc…) ou encore, les parlers : (Souahili, Toubou, Zoulou, Wolof etc..).
Cette
transcription toute phonétique ne tient compte, ni de la grammaire, ni de
l’orthographe, et, encore moins, de l’identité des mots. Elle ne fut pas
destinée à un usage scolaire, mais plutôt, pour servir les intérêts
colonialistes de l’époque. (Infiltration des indigènes oblige !)
Les systèmes de notation phonétique :
Les
caractères utilisés pour transcrire, phonétiquement la langue ta maziptt
ont tous une particularité commune, c’est d’être ‘non pratique’,
inefficace, archaïques, inadaptés et inadaptables au matériel moderne,
standard, universel, et aux technologies en cours.
Ces
caractères sont ces trois différents alphabets avec lesquels les phonétistes
transcrivent, médiocrement, maladroitement,
ta maziptt.
Alphabet ti ifinêp. (tifinagh) :
Ti ifinêp (tifinagh) (les caractères lybiques) sont, en quelque sorte des
symboles, des témoins incontestables d’une tradition écrite, peut-être,
multi – millénaires. Ces caractères sont aussi différents d’une région
à une autre, et même au sein d’une même région.
Ti
ifinêp (tifinagh) touarègues, ti ifinêp sahariennes, ti ifinêp du nord.
Chaque promoteur transforme des lettres existantes ou en crée pour noter des
sons particuliers à sa région. Plus de 43 signes sont donc nécessaires pour
transcrire phonétiquement ta maziptt en ti ifinêp. L’ A.B.E.R.C. (Académie
Berbère d’Échange et Recherche Culturelle) (Agraw Imazipen) s’était
contentée de 37 caractères.
En
plus du caractère archaïque de ces signes (non cursifs, consonantiques) en
retard technologique, typographique, grand nombre de signes) ils ne peuvent
assurer la diffusion de ta maziptt par des supports de communications, ni même
assurer sa standardisation.
Ti ifinêp a plutôt un rôle symbolique, liés à l’identité des Nord
africains. Ce sont des caractères de prestige et de prise de conscience.
L’alphabet sémitique (arabe) :
Les caractères arabes ne sont pas conformes au système phonologiques de la
langue ta maziptt. Cette graphie serpentiforme, toute phonétique et
syllabique est en retard technologique, typographique, elle est démunie de
voyelles, sans majuscules (Les noms propres de personnes et les noms communs
de choses ou d’animaux sont terriblement confondus), grand nombre de
lettres. Certains caractères arabes nécessitent trois formes typographiques,
donc trois codes, trois millésimes.
-
Une forme, c’est quand le caractère est placé au début du mot,
-
Une autre forme, c’est quand ce même caractère est placé au milieu du
mot,
-
Une autre forme, c’est quand ce même caractère se trouverait placé à la
fin du mot !
Cet alphabet reste incapable d’assurer la diffusion et la communication de
la langue ta maziptt par les supports modernes (matériel informatique, équipements
électroniques, Internet, et autres télex).
Cet alphabet est incapable de servir l’orthographe de la langue ta maziptt
ni contribuer à sa standardisation, à sa normalisation, encore moins à l’élaboration
de moyens pédagogiques indispensables à son enseignabilité avant son
enseignement (dictionnaires, lexiques, manuels didactiques).Cette graphie est
inefficace et improductive, elle est rejetée par des auteurs soucieux du bien
être de la langue ta maziptt, ainsi que par l’ensemble de praticiens,
d’académiciens de langue ta maziptt.
L’alphabet gréco-latin :
C’est une graphie fort encombrante, elle est composée de plus de cinquante
(50) signes graphiques , (voir les manuels du F.D.B de Fort national)
dont quelques dix (10) caractères sont utilisés avec des signes diacritiques
ou avec des points souscrits.
Cette graphie ne saura s’adapter aux technologies modernes de communication,
ni aux réalités matériels disponibles dont i mazipen et ti
mazipen sont contraints d’utiliser, d’employer.
Cette graphie ne peut être utile, ni à la standardisation que les phonétistes,
les simplistes, invoquent à cor et à cris, ni à une écriture stable,
orthographique, qu’invoquent les orthographistes, les lexicographes, les
académiciens.
Cette graphie est beaucoup plus destinée aux travaux de laboratoires de
langues des peuples sous domination qu’à l’usage scolaire propre à la
langue ta maziptt. Sur le plan technique, les caractères gréco-latins avec
des diacritiques ne sont disponibles sur aucun clavier.
Sur
micro-ordinateur, il faut être informaticien pour taper un texte en ta
maziptt. Pour taper une consonne munie d’une diacritique, (il en existe au
moins dix) il faut connaître son code ASCI (au moins quatre chiffres). Ces
codes sont différents d’une minuscule à une autre, et d’une majuscule à
une autre, et, évidemment, différents d’une police de caractères à une
autre ! Cette graphie freine l’édition et la diffusion de ta maziptt.
Sur le plan pratique, en utilisant les caractères gréco-latins, les caractères
sémitiques (arabes) ou les caractères libyques (ti ifinêp) il est
impossible de profiter d’un service aussi simple qu’un télex, un courrier
électronique ou une page Web….
Caractéristiques de la transcription
phonétique :
Quelque soit la graphie utilisée pour ‘transcrire’ phonétiquement ta
maziptt, les conséquences sont les mêmes : Ambiguïté, anarchie,
simplisme, médiocrité, archaïsme, et blocage.
Les partisans de la transcription phonétique recommandent aux producteurs de
noter ta maziptt en utilisant – au choix – les trois graphies phonétiques
citées plus haut. Or, une langue digne de ce nom ne peut s’écrire
correctement, conformément à des règles les plus généralisées, qu’avec
‘UN’ et un seul système d’écriture, un seul alphabet !
Cette graphie à utiliser est nécessairement conforme à une orthographe
grammaticale préétablie et qui ne saura être respectée en passant d’un
alphabet à un autre.
La transcription phonétique conçue pour noter les dialectes a été appliquée,
à tort, pour transcrire la langue ta maziptt. La transcription phonétique
note fidèlement toutes les particularités phoniques d’un parler donné,
mais elle ignore toute exigence grammaticale ou orthographique en passant
d’un parler à un autre. Pour cela, on attribut, à chaque son, un graphème,
et chaque mot s’écrit comme il se prononce dans ses différentes
conversions !
En transcription phonétique, les verbes conjugués sont liés aux particules
grammaticales (pronoms personnels, auxiliaires, pronoms relatifs, et autres prépositions
pronominales). Les noms, substantifs communs de choses ou d’animaux sont notés
sans distinguer les voyelles initiales stables des articles que l’on sait
variables. Les particules grammaticales invariables (prépositions,
conjonctions, adverbes) sont notées conformément aux transformations
qu’ils subissent par la contrainte phonique, et les racines de substantifs
deviennent méconnaissables en passant du singulier au pluriel.
L’enseignement de ta maziptt sur des bases phonétiques nécessite une
longue période d’apprentissage dans un labyrinthe interminable de
variations et de cas particuliers …(Sept (07) années après
l’enseignement de ta maziptt par les enseignants, enseignantes, du HCA, les
élèves sortent de l’école, tout comme ils sont entrés, c’est-à-dire,
sans retenir, la moindre règle régissant la langue ta maziptt)
Les verbes ne sont pas classés par groupes ou catégories selon
l’orthographe de leurs infinitifs, ce qui nécessiterait l’apprentissage
de la conjugaison propre à chaque verbe indépendamment des autres.
Le pluriel ne se déduit pas de l’orthographe de son singulier, et par conséquent,
il faut apprendre le pluriel de chaque singulier de substantif distinct !
La transcription phonétique propose une notation aléatoire des substantifs,
donc une impossibilité de retrouver un mot donné dans des dictionnaires ou
lexiques, puisque la racine des mots est toujours altérée et méconnaissable,
du fait de son caractère contextuel (comprendre avant de lire) il est souvent
difficile de distinguer un nom d’un verbe dans un texte transcrit phonétiquement !
Par conséquent, il est impossible d’espérer concevoir des outils aussi
indispensables pour le développement de ta maziptt ou un logiciel correcteur
d’orthographe ou vérificateur de grammaire ! La transcription phonétique
anime la déstabilisation des éléments grammaticaux par une notation
simpliste de toutes les particularités dialectales (spirantisation,
assimilation, élision, annexion).
Cette
notation ne peut engendrer que des ambiguïtés, complexités, et par conséquent,
divergences et divorces entre les parlers d’une même langue, (ta
maziptt dans notre cas).
La transcription phonétique ne peut contribuer à une normalisation, ni à
une standardisation de ta maziptt commune. Au contraire, elle serait incapable
de servir l’enseignement de cette langue !
L’enseignement de ta maziptt sur des bases uniquement phonétiques est un
aspect folkloriste, folklorisant, méprisant, au lieu de la considération de
cette langue. C’est même un moyen redoutable de renforcer la
dialectisation, le morcellement en amplifiant les accents d’une même et
seule langue comme ta maziptt.
Médiocrité de la transcription phonétique :
Le
caractère contextuel de la transcription phonétique engendre confusions et tâtonnements
de la compréhensibilité d’une phrase ou d’un mot même écrit isolément,
nos phonétistes ont de tout temps écrit ce que eux mêmes ne veulent pas
dire ! Par exemple :
-
Win ur
nesin ara.
Cette
phrase traduit – elle : - Celui qui ne sait pas ?
- Celui que nous ne connaissons pas ?
La
phrase : -
Akli d
gma.
Traduit
– elle : - Akli (et)
mon frère ?
- Akli (c’est)
mon frère ?
Dans
les phrases :
Azzelett
ar uxam.
|
courir
à la maison
|
Uzlegh
ar uxam.
|
j’ai
couru à la maison
|
Ur
uzilegh ara ar
uxam.
|
je
n’ai pas couru à la maison
|
L’orthographe
du verbe ‘’azzelett’’ ( à l’infinitif) (azzel à l’impératif) se
transforme en : ‘’’Uzil’’
Au prétérit négatif !
La transcription phonétique introduit ‘deux voyelles’ étrangères au
radical du verbe (U
et
I) qui altèrent
la racine tout en compliquant la recherche de ses définitions dans les
dictionnaires ou lexiques puisque c’est la forme infinitive ‘’’azzelett’’’
qui représente la référence lexicographique.
Dans
la phrase :
Tala
n waman.
(Le
ridicule ne tuant toujours pas, il se trouve qui s’aventureraient jusqu’à
écrire : ‘’Tala bbwaman’’ !)
Dans
un dictionnaire, c’est la forme ‘Aman’
ou ‘waman’
qui doit être porté ?
-
Qu’allons nous faire de ‘’’bbwaman’’’ ?
On
a l’impression que la forme ‘waman’
est la même au singulier comme au pluriel.
Cette
phrase : -Tala n waman.
Traduit-elle
: - La fontaine de l’eau ?
- La fontaine des eaux ?
En
ta maziptt, ne peut – on pas écrire ou exprimer :
- Les eaux ?
Enfin, la transcription phonétique va jusqu’au bout de la médiocrité
graphique en massacrant ta maziptt parlée et écrite !
L’écriture orthographique :
Pour
écrire les langues ‘ orthographiquement ’, une seule graphie est disponible :
L’alphabet universel, ou le communément appelé
‘latin’.
Il est stable, pratique, et économique.
Les caractères universels (latins) représentent un alphabet qui convient le
mieux au système phonologique de la langue ta maziptt. Aucun
autre alphabet ne saura satisfaire les exigences orthographiques et
grammaticales de la langue ta maziptt.
La diffusion de la production écrite en ta maziptt exige un système
graphique adapté au matériel disponible, loin de toutes considérations idéologiques,
affectives ou régionales. Ta maziptt n’a pas de choix à s’offrir :
C’est la graphie exclusivement universelle qui doit la véhiculer.
L’alphabet universel (latin) :
L’alphabet
universel (latin) est composé de vingt six (26) graphèmes, (vingt (20)
consonnes, cinq (5) voyelles, et une semi-voyelle – consonne ‘’Y’’).
-
Les consonnes tendues sont représentées par des consonnes doublées.
-
Les sons non couverts par les vingt six caractères de l’alphabet sont représentés
par des digrammes.
Dans aucune ‘ langue ’ l’orthographe ne correspond
parfaitement à la prononciation. Dans toute "langue" un caractère ne
représente pas toujours un même son et un son n’est pas toujours représenté
par un même caractère !
Les graphèmes de l’alphabet universel (latin) ‘’de A à Z’’ s’ils
ont acquis ce caractère ‘universel’, ils ne le sont que dans le sens
‘graphique’ ‘’typographique’’. Car chaque langue nationale donne,
attribut un son qui lui soit propre à bien de caractères !
-
Le ‘ A ’ français est ‘ E
’ anglais.
-
Le ‘ J ’ français est ‘ X
’ ( kh ) espagnol.
En ta maziptt, certaines consonnes ont des valeurs phoniques autres que celles
connues ou prononcées dans la phonologie latine, ou française.
|
|
C
|
CH
|
H
|
H
anglais
|
O
|
O
consonne
|
P
|
R
grasseyé (gh)
|
Q
|
Q
|
U
|
Ou
|
W
|
Dh
(gros ‘d’) (d point en dessous)
|
X
|
J
espagnol (kh).
|
Les
autres consonnes ont la même valeur phonique latine ou germaine.
A
|
B
|
D
|
E
|
F
|
G
|
I
|
J
|
K
|
L
|
M
|
N
|
R
|
S
|
T
|
V
|
Y
|
Z
|
Les voyelles :
Le
système vocalique a mazip est constitué, composé de quatre (4) voyelles
fondamentales et une semi-voyelle.
A
|
a
|
E
|
e
|
I
|
|
U
|
ou
|
Y
|
Voyelle
et consonne.
|
Les
voyelles accentuées :
Pour respecter, ne pas altérer la racine des vocables, i mazipen, lors de la
conjugaison de verbes dans différents temps et/ou personnes, ou lors du
passage de singuliers aux pluriels, ils accentuent les voyelles se trouvant
dans le corps de ces vocables, et ce, conformément à des règles établies.
(Voir :
L’orthographe grammaticale ta maziptt) (Par M. BAHBOUH Lehsene éditée à
compte d’auteur en 1992 avec la contribution du collectifs des associations
culturelles d’Aokas/Evgaite)
En
exemples, citons :
ârû
ep
|
J’ai
écrit
|
Ur
ârû ep ara
|
J’ai
pas écrit (je n’ai pas écrit)
|
Esen
ep
|
Je
sais (je connais)
|
ur
esén ep ara.
|
Je
ne sais pas (je ne connais pas.)
|
ualî
ep
|
J’ai
vu.
|
Ur
ualî ep ara
|
J’ai
pas vu (je n’ai pas vu)
|
A
gjazu
|
I
gjâzû
|
Grappe
(s)
|
A
medackel
|
I
medâckêl
|
|
T
addêrtt
|
Tï
âddêr
|
Villag
(s)
|
Iniegjjé
|
I
inîegjjeen
|
Témoin
(s)
|
Les
voyelles accentuées sont des instruments orthographiques qui contribuent à
la fixation, à la standardisation de l’écriture ta maziptt en écartant
les accents régionaux.
Une fois les règles d’orthographe assimilées par les élèves, ces accents
seront de moins en moins utilisées.
Du pluriel :
En écriture orthographique, la succession de deux mêmes voyelles en résulterait
un seul son. La première voyelle l’emportera sur la seconde.
Izemmee
|
I
izemmêeen
|
Lion
(s)
|
Ackal
|
î
ackalen
|
Terre
(s)
|
La
valeur phonique de sons voyellisants peut changer selon des règles
orthographiques préétablies. Par
exemple :
Imi
|
(immée)
|
Bouche
|
Izi
|
(iezzé)
|
Mouche
|
N’ont
pas la même prononciation au pluriel !
De
même pour :
Azmur
|
(a
zemmërr)
|
De
l’olive
|
Avernus
|
(a
veprnues)
|
Burnous
|
Se
prononceraient, au pluriel, différemment les un des autres bien qu’ils ont,
en apparence, la même structure.
C’est
l’orthographe du singulier d’un nom qui doit décider de l’aspect de son
pluriel.
Immée
|
I
immêeen
|
Bouche
(s)
|
Iezzé
|
I
iezzeen
|
Mouche
(s)
|
A
zemmërr
|
I
zemmerren
|
De
l’olive (s)
|
A
veprnues
|
I
veprnüês
|
Burnous
( )
|
Phonèmes consonantiques d’origine
arabe :
Deux
consonnes (h, (h avec un point en dessous) et å)
sont d’origine sémitique (arabe). Ces graphèmes – phonèmes ne sont
utilisés que dans des mots empruntés à l’arabe. (Ortho graphistes et phonétistes
l’avouent).
La logique veut que, dans toute langue nationale, il est permis d’emprunter
des vocables pétris dans le système phonique de cette langue, mais il est
inadmissible d’emprunter des phonèmes ! Au lieu et place où il doit
être question de l’éviction de ces phonèmes – graphèmes de la langue
ta maziptt, orale et écrite, nos phonétistes s’ingénient à leur trouver
des astuces typographiques, en mutilant un caractère latin et en introduisant
un caractère grec.
La
langue française peut bien introduire dans son dictionnaire le substantif :
A xam.
Mais, comme le phonème ‘X’ (kh) n’existe pas dans le système phonique
français, le lexicographe français le transcrira, l’écrira comme suit :
Akam.
Nous constatons que pour admettre l’inadmissible, nos phonétistes ont allé
jusqu’à se dire ‘Docteurs en linguistique de langue berbère’ comme
s’il pouvait y avoir une linguistique berbère, une linguistique française,
une autre chinoise, anglaise etc... Quel est donc cet ‘État’ qui a eu le
‘culot’ de prodiguer de ces ‘diplômes’ de doctorat de langue ta
maziptt à des individus n’ayant même pas fait leur cycle primaire dans
cette langue, alors qu’ils sons incapable de conjuguer convenablement leurs
verbes dans les trois principaux temps, et incapables d’écrire des
substantifs conformément à des règles d’écriture que eux mêmes auraient
rédigées sans se tromper, car ils ne seront pas conformes de leurs textes à
leurs lexiques ou dictionnaires !
Les digrammes :
Les phonèmes i mazipen non couverts par les vingt six graphèmes
orthographiques sont représentés par des digrammes.
Il existe donc plusieurs digrammes formés de deux, trois, ou quatre différents
graphèmes. Ce qui tout à coup, nous éviterons de mutiler ou de diacritiser
des consonnes. On peut donc constater que l’écriture orthographique, en
utilisant que les vingt six graphèmes universels, suggère des solutions académiques
non sans tenir compte de la grammaire et surtout de la racine, de la
terminaison, de tout terme a mazip.
Les mots sont lexicographiés, dans des dictionnaires, lexiques, ou phrases,
sans supprimer les caractères phonologiques, ni altérer le corps de tout
radical a mazip.
Les digrammes conçus par l’Académie de Langue ta Maziptt sont les suivants :
DJ
|
A
Djus
|
Sud
|
DT
|
A
Dterêr
|
Montagne
|
DTT
|
A
Dttuaooaatt
|
Coupable
|
DTTT
|
Ta
palêdttt
|
Hérisson
/ Murette
|
DZ
|
Ledzaire
|
Algérie
|
CK
|
Ackal
|
Terre
|
GJ
|
Igjennie
|
Ciel
|
JZ
|
A
Qejzzapr
|
Pied
|
PR
|
A
Qeprrëy
|
Tête
|
SZ
|
A
Szubuo
|
Descendement
|
TC
|
A
Tcamêr
|
Barbe.
|
TTT
|
Ta
veprattt
|
Message
|
WT
|
Ta
semmawtt
|
Froide
|
ZS
|
A
zsaprif
|
Alun
|
L’orthographe des vocables se stabilise et la recherche de
leurs définitions dans des dictionnaires ou lexiques devient possible, car,
chaque mot est identifiable par son orthographe spécifique au singulier tout
comme au pluriel sans porter aucune modification graphique dans leurs corps.
Quant
au vocabulaire, il ne se trouve aucun individu qui emmagasinerait l’ensemble
de mots de sa langue.
C’est
pour cette éventualité que le lexique, le dictionnaire furent
inventés.
Nous
ne sommes pas complexés d’entendre des mots de ta maziptt dont les définitions
nous échappent. Or, nous rougissons pour dix quand nous lisons des mots dont
nous maîtrisons les définitions mais que nous ne pouvons trouver, découvrir
dans les lexiques, dictionnaires en notre possession.
Caractéristique de l’écriture
orthographique :
En ta maziptt orthographique, comme dans toute langue respectable car
enseignable, on ne parle que de l’alphabet orthographique aux phonèmes à
unique graphème et de phonèmes composés de digrammes :
A
paném
|
I
pânêm
|
Roseau
(s)
|
Ackal
|
î
ackalen
|
Terre
(s)
|
-
Le substantif ‘a paném’ est composé de graphèmes – phonèmes.
-
Le substantif ‘ackal’ est composé de graphèmes – digrammes (ck).
La
vélarisation de phonèmes est une réalisation régionale, elle ne saura être
notée en écriture orthographique.
A
lepemm
|
I
lepemmen
|
Chameau
(x)
|
Eckrez
ep
|
J’ai
labouré
|
1ère
orthographe
|
Ckerze
ep
|
Je
laboure
|
2èm
orthographe
|
L’écriture orthographique distingue entre un article (détaché du
substantif) et une voyelle initiale de substantifs (liée au radical).
Azal
|
î
azalen
|
Valeur
(s)
|
A
zaell
|
i
zäellen
|
Jour
(s)
|
A
pelênn
|
I
pelennen
|
Nation
(s)
|
A
pelên
|
I
pëlên
|
Torrent
(s)
|
Les
articles changent en passant du singulier au pluriel pendant que les voyelles
initiales radicalaires sont, quant à elles, stables et invariables.
Singuliers
|
Pluriels
|
|
Aséfe
|
I
äsêfeen
|
Rivière
(s)
|
Aoal
|
î
aoalen
|
Verbe
(s)
|
Aséfe
|
I
äsêfeen
|
rivières
|
ackel
|
Î
ackalen
|
Terre
(s)
|
agjur
|
Î
agjuren
|
Lune
(s)
|
ackellé
|
Î
ackelleen
|
Esclave
(s)
|
Toutes
les particules grammaticales signifiantes (pronoms personnels ‘sujets de
verbes’, de profit, réfléchis, adverbes, auxiliaires, prépositions,
adverbes) sont dégagés, détachés de verbes conjugués.
Ualî
ep
|
J’ai
vu
|
Enn
ualî ep
|
J’ai
été vu.
|
Aedt
uali ep
|
Je
verrai
|
Edtt
uali ep
|
Je
vois
|
Ualî
en ap
|
Ils
nous ont vus.
|
Esse
ârû ep’tt
|
Je
l’ai fait écrire.
|
En
emy ennê t idteddtt.
|
Nous
nous sommes dit la vérité
|
Les
verbes sont classés par groupes ou catégories, il suffit d’apprendre les règles
de conjugaison d’un représentant pour conjuguer convenablement les verbes
de ces différents groupes.
L’orthographe d’un verbe indique sa classe, son groupe, sa catégorie, et
par conséquent, les caractéristiques de sa conjugaison.
Ualî
ep
|
Edtt
uali ep
|
Verbe
du 1er groupe.
|
Essusem
ep
|
Essusëm
ep
|
Verbe
du 2em groupe
|
ECkrez ep
|
|
Verbe
du 3eme groupe
|
Ckerze
|
2eme
orthographe
|
Verbe
du 3eme groupe
|
L’orthographe
du nom au singulier indique, renseigne, sur l’obtention de son pluriel selon
des règles préétablies. (Voir ‘L’orthographe grammaticale ta Maziptt).
Dans un dictionnaire, dans un lexique, l’orthographe permet de classer les
termes par ordre alphabétique, selon leurs formes les plus simples, les plus
usitées.
-
Les verbes à l’infinitif.
-
Les substantifs au singulier.
-
Les mots invariables, selon leurs caractères initiaux.
L’écriture
orthographique respecte la grammaire et écarte le risque de
confusion ou du tâtonnement du sens selon
le contexte.
Les variations phoniques :
L’oral,
ennemi de toutes langues qui se veulent vivantes, respectables, enseignables,
a déjà causé bien de dégâts dans la langue ta maziptt. L’absence de
moyens de communications a très longtemps sévi pour accentuer les différences
phoniques entre les locuteurs éloignés, ce qui a aussi engendré
l’apparition de plusieurs accents régionaux sur l’étendue du territoire
a mazip.
Aujourd’hui, avec l’explosion de moyens de communications, i mazipen découvrent
qu’en réalité, leurs accents gardent une même structure morphologique,
syntaxique orales en utilisant un même fond lexical.
Avec l’écriture orthographique, de la langue ta maziptt, une véritable
renaissance de cette langue s’installera, lentement mais sûrement.
L’existence de différents accents régionaux est un phénomène naturel à
toutes les langues. C’est grâce au dynamisme de l’enseignement de ta
maziptt, rendue enseignable, que ces différences phoniques, déjà fragilisées
par les différents travaux d’ortho graphistes, d’académiciens, qu’ils
se verront s’estomper pour finalement disparaître.
Les variations phoniques inter accents se manifestent essentiellement à
travers certains sons formés de digrammes mais que les différents locuteurs
scindent en différentes consonnes.
CK
|
Scindé
en ‘C’ et ‘K’
|
Acal
|
Akal
|
Ackal
|
Terre
|
GJ
|
|
A
gellidt
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A
jellidt
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A
gjellidt
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Roi
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Les phonèmes
consonantiques et voyellisants prononcés différemment d’un accent à un
autre, d’une région à une autre, ne sauront résister à un enseignement généralisé
en utilisant un lexique unifié, panamazip, établi dans un intérêt exclusif
de la langue ta maziptt.
En
quoi qu’un interlocuteur se sentira-t-il dérangé lorsqu’il entendra
prononcer :
Aedt
ett uali ew
(ts)
|
Tu
verras
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Ae’t’
uali ew ? (t’)
|
Tu
verras
|
Alors qu’en langue française, on écrit tous et toutes :
- Petit
Pour
prononcer, en lisant ou palabrant :
Il
est donc évident qu’il ne faut, en aucun cas, se baser uniquement sur les réalisations
phoniques, accentuels (de réalisations régionales) pour enseigner ta maziptt
dans des écoles. Il est plus
urgent d’orthographier les mots selon leurs prononciations la plus panamazip
possible, et ce, en évinçant les graphèmes – phonèmes étrangers à ta
maziptt.
La stabilité de la langue ta maziptt, l’élaboration de supports pédagogiques,
scolaires, indispensables à l’enseignement de cette langue découlent de la
nécessité de son écriture orthographique.