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Langue :                          

Ecrire ou transcrire ta maziptt ?

 

Introduction :
          Malgré que nous nous vantions que ta maziptt possède un des plus vieux, un des plus anciens alphabets du monde, cette langue ne s’écrit toujours pas ! Car, entre ‘transcrire phonétiquement’ le parler d’une région donnée et ‘écrire orthographiquement’ une langue, il existe bien de criardes différences !  

De la transcription phonétique :
          
Pour noter fidèlement un parler donné, en tenant compte de l’ensemble de variantes sonores locales, ( voir intervention de M. Kamal naît zerrad dans le mensuel ‘izuran’ n° 28 en page17 ) les ethno - linguistes, les anthropologues, les ethnologues, les ethnographes, les sociolinguistes européens de la fin du 18ème siècle  et du début du 19ème siècle ont créé, pour nous, i mazipen, un système de notation ‘gréco-latin’ composé de quelques cinquante (50) graphèmes  (voir le fichier documentaire berbère de Michelet).

           Ce système de notation gréco-latin, souvent mâtiné du système ‘sémitique’ (arabe) et frelaté de signes graphiques grecs, servait, d’une part, pour transcrire les parlers nord-africains, (taqvaylit, tachaouit, tachelhit, tamachaqt, tarifit, etc..) ainsi que les parlers arabisés (Hassasnia, daridja, etc…) ou encore, les parlers : (Souahili, Toubou, Zoulou, Wolof etc..).

          Cette transcription toute phonétique ne tient compte, ni de la grammaire, ni de l’orthographe, et, encore moins, de l’identité des mots. Elle ne fut pas destinée à un usage scolaire, mais plutôt, pour servir les intérêts colonialistes de l’époque. (Infiltration des indigènes oblige !)

Les systèmes de notation phonétique :
          
Les caractères utilisés pour transcrire, phonétiquement la langue ta maziptt ont tous une particularité commune, c’est d’être ‘non pratique’, inefficace, archaïques, inadaptés et inadaptables au matériel moderne, standard, universel, et aux technologies en cours.

          Ces caractères sont ces trois différents alphabets avec lesquels les phonétistes transcrivent, médiocrement, maladroitement,  ta maziptt.

Alphabet ti ifinêp. (tifinagh) :
         
Ti ifinêp (tifinagh) (les caractères lybiques) sont, en quelque sorte des symboles, des témoins incontestables d’une tradition écrite, peut-être, multi – millénaires. Ces caractères sont aussi différents d’une région à une autre, et même au sein d’une même région. 

          Ti ifinêp (tifinagh) touarègues, ti ifinêp sahariennes, ti ifinêp du nord. Chaque promoteur transforme des lettres existantes ou en crée pour noter des sons particuliers à sa région. Plus de 43 signes sont donc nécessaires pour transcrire phonétiquement ta maziptt en ti ifinêp. L’ A.B.E.R.C. (Académie Berbère d’Échange et Recherche Culturelle) (Agraw Imazipen) s’était contentée de 37 caractères. 

          En plus du caractère archaïque de ces signes (non cursifs, consonantiques) en retard technologique, typographique, grand nombre de signes) ils ne peuvent assurer la diffusion de ta maziptt par des supports de communications, ni même assurer sa standardisation.

          Ti ifinêp a plutôt un rôle symbolique, liés à l’identité des Nord africains. Ce sont des caractères de prestige et de prise de conscience.

L’alphabet sémitique (arabe) :
         
Les caractères arabes ne sont pas conformes au système phonologiques de la langue ta maziptt. Cette graphie serpentiforme, toute phonétique et syllabique est en retard technologique, typographique, elle est démunie de voyelles, sans majuscules (Les noms propres de personnes et les noms communs de choses ou d’animaux sont terriblement confondus), grand nombre de lettres. Certains caractères arabes nécessitent trois formes typographiques, donc trois codes, trois millésimes.

- Une forme, c’est quand le caractère est placé au début du mot,  
-
Une autre forme, c’est quand ce même caractère est placé au milieu du mot,
-
Une autre forme, c’est quand ce même caractère se trouverait placé à la fin du mot !

          Cet alphabet reste incapable d’assurer la diffusion et la communication de la langue ta maziptt par les supports modernes (matériel informatique, équipements électroniques, Internet, et autres télex).

          Cet alphabet est incapable de servir l’orthographe de la langue ta maziptt ni contribuer à sa standardisation, à sa normalisation, encore moins à l’élaboration de moyens pédagogiques indispensables à son enseignabilité avant son enseignement (dictionnaires, lexiques, manuels didactiques).Cette graphie est inefficace et improductive, elle est rejetée par des auteurs soucieux du bien être de la langue ta maziptt, ainsi que par l’ensemble de praticiens, d’académiciens de langue ta maziptt.

L’alphabet gréco-latin :
          C’est une graphie fort encombrante, elle est composée de plus de cinquante (50) signes graphiques , (voir les manuels du F.D.B de Fort national) dont quelques dix (10) caractères sont utilisés avec des signes diacritiques ou avec des points souscrits.

          Cette graphie ne saura s’adapter aux technologies modernes de communication, ni aux réalités matériels disponibles dont i mazipen et ti mazipen sont contraints d’utiliser, d’employer.

          Cette graphie ne peut être utile, ni à la standardisation que les phonétistes, les simplistes, invoquent à cor et à cris, ni à une écriture stable, orthographique, qu’invoquent les orthographistes, les lexicographes, les académiciens.

          Cette graphie est beaucoup plus destinée aux travaux de laboratoires de langues des peuples sous domination qu’à l’usage scolaire propre à la langue ta maziptt. Sur le plan technique, les caractères gréco-latins avec des diacritiques ne sont disponibles sur aucun clavier. 

          Sur micro-ordinateur, il faut être informaticien pour taper un texte en ta maziptt. Pour taper une consonne munie d’une diacritique, (il en existe au moins dix) il faut connaître son code ASCI (au moins quatre chiffres). Ces codes sont différents d’une minuscule à une autre, et d’une majuscule à une autre, et, évidemment, différents d’une police de caractères à une autre ! Cette graphie freine l’édition et la diffusion de ta maziptt. Sur le plan pratique, en utilisant les caractères gréco-latins, les caractères sémitiques (arabes) ou les caractères libyques (ti ifinêp) il est impossible de profiter d’un service aussi simple qu’un télex, un courrier électronique ou une page Web….

Caractéristiques de la transcription phonétique :
     
     Quelque soit la graphie utilisée pour ‘transcrire’ phonétiquement ta maziptt, les conséquences sont les mêmes : Ambiguïté, anarchie, simplisme, médiocrité, archaïsme, et blocage.

           Les partisans de la transcription phonétique recommandent aux producteurs de noter ta maziptt en utilisant – au choix – les trois graphies phonétiques citées plus haut. Or, une langue digne de ce nom ne peut s’écrire correctement, conformément à des règles les plus généralisées, qu’avec ‘UN’ et un seul système d’écriture, un seul alphabet !

          Cette graphie à utiliser est nécessairement conforme à une orthographe grammaticale préétablie et qui ne saura être respectée en passant d’un alphabet à un autre. 

          La transcription phonétique conçue pour noter les dialectes a été appliquée, à tort, pour transcrire la langue ta maziptt. La transcription phonétique note fidèlement toutes les particularités phoniques d’un parler donné, mais elle ignore toute exigence grammaticale ou orthographique en passant d’un parler à un autre. Pour cela, on attribut, à chaque son, un graphème, et chaque mot s’écrit comme il se prononce dans ses différentes conversions !

          En transcription phonétique, les verbes conjugués sont liés aux particules grammaticales (pronoms personnels, auxiliaires, pronoms relatifs, et autres prépositions pronominales). Les noms, substantifs communs de choses ou d’animaux sont notés sans distinguer les voyelles initiales stables des articles que l’on sait variables. Les particules grammaticales invariables (prépositions, conjonctions, adverbes) sont notées conformément aux transformations qu’ils subissent par la contrainte phonique, et les racines de substantifs deviennent méconnaissables en passant du singulier au pluriel.

          L’enseignement de ta maziptt sur des bases phonétiques nécessite une longue période d’apprentissage dans un labyrinthe interminable de variations et de cas particuliers …(Sept (07) années après l’enseignement de ta maziptt par les enseignants, enseignantes, du HCA, les élèves sortent de l’école, tout comme ils sont entrés, c’est-à-dire, sans retenir, la moindre règle régissant la langue ta maziptt)  Les verbes ne sont pas classés par groupes ou catégories selon l’orthographe de leurs infinitifs, ce qui nécessiterait l’apprentissage de la conjugaison propre à chaque verbe indépendamment des autres.

          Le pluriel ne se déduit pas de l’orthographe de son singulier, et par conséquent, il faut apprendre le pluriel de chaque singulier de substantif distinct ! La transcription phonétique propose une notation aléatoire des substantifs, donc une impossibilité de retrouver un mot donné dans des dictionnaires ou lexiques, puisque la racine des mots est toujours altérée et méconnaissable, du fait de son caractère contextuel (comprendre avant de lire) il est souvent difficile de distinguer un nom d’un verbe dans un texte transcrit phonétiquement !

          Par conséquent, il est impossible d’espérer concevoir des outils aussi indispensables pour le développement de ta maziptt ou un logiciel correcteur d’orthographe ou vérificateur de grammaire ! La transcription phonétique anime la déstabilisation des éléments grammaticaux par une notation simpliste de toutes les particularités dialectales (spirantisation, assimilation, élision, annexion).  

          Cette notation ne peut engendrer que des ambiguïtés, complexités, et par conséquent, divergences et divorces entre les parlers d’une même langue, (ta maziptt dans notre cas).

          La transcription phonétique ne peut contribuer à une normalisation, ni à une standardisation de ta maziptt commune. Au contraire, elle serait incapable de servir l’enseignement de cette langue !

          L’enseignement de ta maziptt sur des bases uniquement phonétiques est un aspect folkloriste, folklorisant, méprisant, au lieu de la considération de cette langue. C’est même un moyen redoutable de renforcer la dialectisation, le morcellement en amplifiant les accents d’une même et seule langue comme ta maziptt. 

Médiocrité de la transcription phonétique :
          Le caractère contextuel de la transcription phonétique engendre confusions et tâtonnements de la compréhensibilité d’une phrase ou d’un mot même écrit isolément, nos phonétistes ont de tout temps écrit ce que eux mêmes ne veulent pas dire ! Par exemple :

- Win ur nesin ara.

Cette phrase traduit – elle :     - Celui qui ne sait pas ?
                                                   - Celui que nous ne connaissons pas ?

La phrase       :       - Akli d gma.
Traduit – elle :       - Akli (et) mon frère ?
                                - Akli (c’est) mon frère ?

Dans les phrases :                           

Azzelett ar uxam.

 courir à la maison

Uzlegh ar uxam.

 j’ai couru à la maison

Ur uzilegh ara ar uxam.

 je n’ai pas couru à la maison

           L’orthographe du verbe ‘’azzelett’’ ( à l’infinitif) (azzel à l’impératif) se transforme en : ‘’’Uzil’’ Au prétérit négatif !

          La transcription phonétique introduit ‘deux voyelles’ étrangères au radical du verbe (U et I) qui altèrent la racine tout en compliquant la recherche de ses définitions dans les dictionnaires ou lexiques puisque c’est la forme infinitive ‘’’azzelett’’’ qui représente la référence lexicographique.

Dans la phrase :   Tala n waman.

(Le ridicule ne tuant toujours pas, il se trouve qui s’aventureraient jusqu’à écrire : ‘’Tala bbwaman’’ !)

Dans un dictionnaire, c’est la forme ‘Aman’ ou ‘waman’ qui doit être porté ?

- Qu’allons nous faire de ‘’’bbwaman’’’ ?

On a l’impression que la forme ‘waman’ est la même au singulier comme au pluriel.

Cette phrase :     -Tala n waman.
Traduit-elle   :     - La fontaine de l’eau ? 
                             - La fontaine des eaux ?

En ta maziptt, ne peut – on pas écrire ou exprimer :     - Les eaux ?

          Enfin, la transcription phonétique va jusqu’au bout de la médiocrité graphique en massacrant ta maziptt parlée et écrite !

L’écriture orthographique :
        
Pour écrire les langues ‘ orthographiquement ’, une seule graphie est disponible :

L’alphabet universel, ou le communément appelé ‘latin’. Il est stable, pratique, et économique.

          Les caractères universels (latins) représentent un alphabet qui convient le mieux au système phonologique de la langue ta maziptt. Aucun autre alphabet ne saura satisfaire les exigences orthographiques et grammaticales de la langue ta maziptt.

          La diffusion de la production écrite en ta maziptt exige un système graphique adapté au matériel disponible, loin de toutes considérations idéologiques, affectives ou régionales. Ta maziptt n’a pas de choix à s’offrir : C’est la graphie exclusivement universelle qui doit la véhiculer.

L’alphabet universel (latin) :
           L’alphabet universel (latin) est composé de vingt six (26) graphèmes, (vingt (20) consonnes, cinq (5) voyelles, et une semi-voyelle – consonne ‘’Y’’).

- Les consonnes tendues sont représentées par des consonnes doublées.
-
Les sons non couverts par les vingt six caractères de l’alphabet sont représentés par des digrammes.
          Dans aucune ‘ langue ’ l’orthographe ne correspond parfaitement à la prononciation. Dans toute "langue" un caractère ne représente pas toujours un même son et un son n’est pas toujours représenté par un même caractère !

          Les graphèmes de l’alphabet universel (latin) ‘’de A à Z’’ s’ils ont acquis ce caractère ‘universel’, ils ne le sont que dans le sens ‘graphique’ ‘’typographique’’. Car chaque langue nationale donne, attribut un son qui lui soit propre à bien de caractères !

- Le ‘ A ’ français est ‘ E ’ anglais.
-
Le ‘ J ’ français est ‘ X ’ ( kh ) espagnol.

          En ta maziptt, certaines consonnes ont des valeurs phoniques autres que celles connues ou prononcées dans la phonologie latine, ou française.

Graphèmes

Phonèmes

C

CH

H

H anglais

O

O consonne

P

R grasseyé (gh)

Q

Q

U

Ou

W

Dh (gros ‘d’) (d point en dessous)

X

J espagnol (kh).

 Les autres consonnes ont la même valeur phonique latine ou germaine.  

A

B

D

E

F

G

I

J

K

L

M

N

R

S

T

V

Y

Z

  

Les voyelles :
            Le système vocalique a mazip est constitué, composé de quatre (4) voyelles fondamentales et une semi-voyelle.

 A

a

 E

e

 I

i

 U

ou

 Y

Voyelle et consonne.


Les voyelles accentuées :  
             
Pour respecter, ne pas altérer la racine des vocables, i mazipen, lors de la conjugaison de verbes dans différents temps et/ou personnes, ou lors du passage de singuliers aux pluriels, ils accentuent les voyelles se trouvant dans le corps de ces vocables, et ce, conformément à des règles établies.  (Voir : L’orthographe grammaticale ta maziptt) (Par M. BAHBOUH Lehsene éditée à compte d’auteur en 1992 avec la contribution du collectifs des associations culturelles d’Aokas/Evgaite)

En exemples, citons :  

ârû ep

J’ai écrit

Ur ârû ep ara

J’ai pas écrit (je n’ai pas écrit)

Esen ep

Je sais (je connais)

ur esén ep ara.

Je ne sais pas (je ne connais pas.)

ualî ep

J’ai vu.

Ur ualî ep ara

J’ai pas vu (je n’ai pas vu)

A gjazu

I gjâzû

Grappe (s)

A medackel

I medâckêl

Compagnon/ami (s)

T addêrtt

Tï âddêr

Villag (s)

Iniegjjé

I inîegjjeen

Témoin (s)

          Les voyelles accentuées sont des instruments orthographiques qui contribuent à la fixation, à la standardisation de l’écriture ta maziptt en écartant les accents régionaux.

          Une fois les règles d’orthographe assimilées par les élèves, ces accents seront de moins en moins utilisées.

Du pluriel :
           En écriture orthographique, la succession de deux mêmes voyelles en résulterait un seul son. La première voyelle l’emportera sur la seconde.

Izemmee

I izemmêeen

Lion (s)

Ackal

î ackalen

Terre (s)

         La valeur phonique de sons voyellisants peut changer selon des règles orthographiques préétablies.  Par exemple :

Imi

(immée)

Bouche

Izi

(iezzé)

Mouche

N’ont pas la même prononciation au pluriel !

De même pour :

Azmur

(a zemmërr)

De l’olive

Avernus

(a veprnues)

Burnous

          Se prononceraient, au pluriel, différemment les un des autres bien qu’ils ont, en apparence, la même structure.

C’est l’orthographe du singulier d’un nom qui doit décider de l’aspect de son pluriel.  

Immée

I immêeen

Bouche (s)

Iezzé

I iezzeen

Mouche (s)

A zemmërr

I zemmerren

De l’olive (s)

A veprnues

I veprnüês

Burnous (  )


Phonèmes consonantiques d’origine arabe :

         
Deux consonnes (h, (h avec un point en dessous) et å) sont d’origine sémitique (arabe). Ces graphèmes – phonèmes ne sont utilisés que dans des mots empruntés à l’arabe. (Ortho graphistes et phonétistes l’avouent).

           La logique veut que, dans toute langue nationale, il est permis d’emprunter des vocables pétris dans le système phonique de cette langue, mais il est inadmissible d’emprunter des phonèmes ! Au lieu et place où il doit être question de l’éviction de ces phonèmes – graphèmes de la langue ta maziptt, orale et écrite, nos phonétistes s’ingénient à leur trouver des astuces typographiques, en mutilant un caractère latin et en introduisant un caractère grec.

La langue française peut bien introduire dans son dictionnaire le substantif :  A xam.

        Mais, comme le phonème ‘X’ (kh) n’existe pas dans le système phonique français, le lexicographe français le transcrira, l’écrira comme suit :  Akam.

         Nous constatons que pour admettre l’inadmissible, nos phonétistes ont allé jusqu’à se dire ‘Docteurs en linguistique de langue berbère’ comme s’il pouvait y avoir une linguistique berbère, une linguistique française, une autre chinoise, anglaise etc... Quel est donc cet ‘État’ qui a eu le ‘culot’ de prodiguer de ces ‘diplômes’ de doctorat de langue ta maziptt à des individus n’ayant même pas fait leur cycle primaire dans cette langue, alors qu’ils sons incapable de conjuguer convenablement leurs verbes dans les trois principaux temps, et incapables d’écrire des substantifs conformément à des règles d’écriture que eux mêmes auraient rédigées sans se tromper, car ils ne seront pas conformes de leurs textes à leurs lexiques ou dictionnaires !

Les digrammes :
         
Les phonèmes i mazipen non couverts par les vingt six graphèmes orthographiques sont représentés par des digrammes.

          Il existe donc plusieurs digrammes formés de deux, trois, ou quatre différents graphèmes. Ce qui tout à coup, nous éviterons de mutiler ou de diacritiser des consonnes. On peut donc constater que l’écriture orthographique, en utilisant que les vingt six graphèmes universels, suggère des solutions académiques non sans tenir compte de la grammaire et surtout de la racine, de la terminaison, de tout terme a mazip.

          Les mots sont lexicographiés, dans des dictionnaires, lexiques, ou phrases, sans supprimer les caractères phonologiques, ni altérer le corps de tout radical a mazip.

    Les digrammes conçus par l’Académie de Langue ta Maziptt sont les suivants :  

DJ

A Djus

Sud

DT

A Dterêr

Montagne

DTT

A Dttuaooaatt

Coupable

DTTT

Ta palêdttt

Hérisson / Murette

DZ

Ledzaire

Algérie

CK

Ackal

Terre

GJ

Igjennie

Ciel

JZ

A Qejzzapr

Pied

PR

A Qeprrëy

Tête

SZ

A Szubuo

Descendement

TC

A Tcamêr

Barbe.

TTT

Ta veprattt

Message

WT

Ta semmawtt

Froide

ZS

A zsaprif

Alun

           L’orthographe des vocables se stabilise et la recherche de leurs définitions dans des dictionnaires ou lexiques devient possible, car, chaque mot est identifiable par son orthographe spécifique au singulier tout comme au pluriel sans porter aucune modification graphique dans leurs corps.

          Quant au vocabulaire, il ne se trouve aucun individu qui emmagasinerait l’ensemble de mots de sa langue.

C’est pour cette éventualité que le lexique, le dictionnaire furent  inventés.

          Nous ne sommes pas complexés d’entendre des mots de ta maziptt dont les définitions nous échappent. Or, nous rougissons pour dix quand nous lisons des mots dont nous maîtrisons les définitions mais que nous ne pouvons trouver, découvrir dans les lexiques, dictionnaires en notre possession.

Caractéristique de l’écriture orthographique :
          
En ta maziptt orthographique, comme dans toute langue respectable car enseignable, on ne parle que de l’alphabet orthographique aux phonèmes à unique graphème et de phonèmes composés de digrammes :  

A paném

I pânêm

Roseau (s)

Ackal

î ackalen

Terre (s)

 - Le substantif ‘a paném’ est composé de graphèmes – phonèmes.
 - Le substantif ‘ackal’ est composé de graphèmes – digrammes (ck).

         La vélarisation de phonèmes est une réalisation régionale, elle ne saura être notée en écriture orthographique.  

A lepemm

I lepemmen

Chameau (x)

Eckrez ep

J’ai labouré

1ère orthographe

Ckerze ep

Je laboure

2èm orthographe

        L’écriture orthographique distingue entre un article (détaché du substantif) et une voyelle initiale de substantifs (liée au radical).

Azal

î azalen

Valeur (s)

A zaell

i zäellen

Jour (s)

A pelênn

I pelennen

Nation (s)

A pelên

I pëlên

Torrent (s)

           Les articles changent en passant du singulier au pluriel pendant que les voyelles initiales radicalaires sont, quant à elles, stables et invariables.  

Singuliers

Pluriels

 

Aséfe

I äsêfeen

Rivière (s)

Aoal

î aoalen

Verbe (s)

Aséfe

I äsêfeen

rivières

ackel

Î ackalen

Terre (s)

agjur

Î agjuren

Lune (s)

ackellé

Î ackelleen

Esclave (s)

     Toutes les particules grammaticales signifiantes (pronoms personnels ‘sujets de verbes’, de profit, réfléchis, adverbes, auxiliaires, prépositions, adverbes) sont dégagés, détachés de verbes conjugués.  

Ualî ep

J’ai vu

Enn ualî ep

J’ai été vu.

Aedt uali ep

Je verrai

Edtt uali ep

Je vois

Ualî en ap

Ils nous ont vus.

Esse ârû ep’tt

Je l’ai fait écrire.

En emy ennê t idteddtt.

Nous nous sommes dit la vérité

     Les verbes sont classés par groupes ou catégories, il suffit d’apprendre les règles de conjugaison d’un représentant pour conjuguer convenablement les verbes de ces différents groupes.

    L’orthographe d’un verbe indique sa classe, son groupe, sa catégorie, et par conséquent, les caractéristiques de sa conjugaison.

Ualî ep

Edtt uali ep

Verbe du 1er groupe.

Essusem ep

Essusëm ep

Verbe du 2em groupe

ECkrez ep

1ere orthographe

Verbe du 3eme groupe

Ckerze

2eme orthographe

Verbe du 3eme groupe

     L’orthographe du nom au singulier indique, renseigne, sur l’obtention de son pluriel selon des règles préétablies. (Voir ‘L’orthographe grammaticale ta Maziptt).

     Dans un dictionnaire, dans un lexique, l’orthographe permet de classer les termes par ordre alphabétique, selon leurs formes les plus simples, les plus usitées.

 - Les verbes à l’infinitif.

 - Les substantifs au singulier.

 - Les mots invariables, selon leurs caractères initiaux.

     L’écriture orthographique respecte la grammaire et écarte le risque de  confusion ou du tâtonnement du sens selon le contexte.

Les variations phoniques :
          L’oral, ennemi de toutes langues qui se veulent vivantes, respectables, enseignables, a déjà causé bien de dégâts dans la langue ta maziptt. L’absence de moyens de communications a très longtemps sévi pour accentuer les différences phoniques entre les locuteurs éloignés, ce qui a aussi engendré l’apparition de plusieurs accents régionaux sur l’étendue du territoire a mazip.

     Aujourd’hui, avec l’explosion de moyens de communications, i mazipen découvrent qu’en réalité, leurs accents gardent une même structure morphologique, syntaxique orales en utilisant un même fond lexical.

     Avec l’écriture orthographique, de la langue ta maziptt, une véritable renaissance de cette langue s’installera, lentement mais sûrement.

     L’existence de différents accents régionaux est un phénomène naturel à toutes les langues. C’est grâce au dynamisme de l’enseignement de ta maziptt, rendue enseignable, que ces différences phoniques, déjà fragilisées par les différents travaux d’ortho graphistes, d’académiciens, qu’ils se verront s’estomper pour finalement disparaître.

     Les variations phoniques inter accents se manifestent essentiellement à travers certains sons formés de digrammes mais que les différents locuteurs scindent en différentes consonnes.  

CK

Scindé en ‘C’ et ‘K’

Acal

Akal

Ackal

Terre

GJ

Scindé en ‘G’ et ‘J’

A gellidt

A jellidt

A gjellidt

Roi

      Les phonèmes consonantiques et voyellisants prononcés différemment d’un accent à un autre, d’une région à une autre, ne sauront résister à un enseignement généralisé en utilisant un lexique unifié, panamazip, établi dans un intérêt exclusif de la langue ta maziptt.

En quoi qu’un interlocuteur se sentira-t-il dérangé lorsqu’il entendra prononcer :  

Aedt ett uali ew  (ts)

Tu verras

Ae’t’ uali ew ?     (t’)

Tu verras

Alors qu’en langue française, on écrit tous et toutes :     - Petit

Pour prononcer, en lisant ou palabrant :  

Petsi

Petchi

     Il est donc évident qu’il ne faut, en aucun cas, se baser uniquement sur les réalisations phoniques, accentuels (de réalisations régionales) pour enseigner ta maziptt dans des écoles.  Il est plus urgent d’orthographier les mots selon leurs prononciations la plus panamazip possible, et ce, en évinçant les graphèmes – phonèmes étrangers à ta maziptt.

     La stabilité de la langue ta maziptt, l’élaboration de supports pédagogiques, scolaires, indispensables à l’enseignement de cette langue découlent de la nécessité de son écriture orthographique.


Conclusion :

       L’écriture orthographique régie par des règles grammaticales, rigoureuses est la seule alternative capable d’estomper les réalisations phoniques, phonétiques, régionales, et qui pourrait garantir la normalisation et le succès de l’enseignement de ta maziptt unifiée, car structurée académiquement, orthographiquement, donc digne d’une langue enseignable, et d’enseignement.

                                                                                            
   BAHBOUH Lehsene, LAHBIB  Fouad.
                                                                                                B.P. 51 – Ouled-fayet – 16102 / Alger.
                                                                                                  e-mail : academietamaziptt@yahoo.fr  


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