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Conjugaison

 

En page 47 (chapitre VI)  « Conjugaison », Feu Mammeri écrit :

-  Désinence.

Il y a une seule forme de construction valable pour les quatre formes.

 1

 Prétérit négatif

 2

 Aoriste,

 3

 Intensif.

 4

 Prétérit positif.

 

Vous remarquerez qu’ici, feu Mammeri a énuméré trois temps de conjugaison.  

Prétérit,

Aoriste,

Intensif,

 

A ces trois différents temps, feu Mammeri avait donné le nom de ‘forme’.

     Pour ta maziptt, ‘forme’ et ‘temps’ sont terriblement confondus par notre auteur. Feu Mammeri s’interroge et nous interroge :

« Comment conjuguer les verbes i mazigen ? »

Il explique :

« On conjugue en ajoutant au radical du verbe ‘les désinences’ des ‘préfixes’ ou bien les ‘ deux a la fois ’. »

Dans ce cas, comme explicité par feu Mammeri, en écrivant :  

Walag.

 

Nous aurons ajouté au verbe la désinence ‘ g ’ au radical.

Or, et en réalité, existe-t-il de verbe au radical ‘ wala ’ en ta  maziptt ?

Lorsque, plus loin, il écrit :

 Twamam

     Vous remarquerez que c’est bien à ce radical « wala » que nous disons n’existe pas dan ta maziptt que feu Mammeri avait ajouté :

Le préfixe ‘ t ’ et la désinence ‘ m ’ ( préfixe et désinence à la fois ).

- Dans quel lexique allons nous trouver ce mot ainsi écrit ?

- En éliminant du mot ‘twalam’ le préfixe ‘t’ et la désinence ‘m’ pour nous rester ‘wala’, allons nous le trouver dans le lexique bien que confectionné par notre auteur feu Mammeri ?

- N’est ce pas qu’il faut être un a maziptt de 77 ans ou habile magicien pour connaître ou deviner que ‘ wala ’ et lexicographié sous le vocable ‘ wali  ! ?

En nota bene Mammeri écrit :

« Devant les désinences quand elles suivent un radical terminé par une consonne, on intercale ‘ E ‘.

Exemples :  

 Kerzen

 Ils ont labouré.

 

Tout à coup, il poursuit :

Après préfixe, quand le radical commence par ‘ deux ’ consonnes’ ou une consonne doublée :  

 Nettu

 Nous avons oublié.

 

Immédiatement, il revient pour écrire :

-         Le ‘’e’’ du radical est derrière ou devant ‘’ r ’’ selon l’environnement phonétique :     

Ikrez

Mais

Kerzen.


     Ce que feu Mammeri avait, volontairement ou involontairement omis d’expliquer aux lecteurs, c’est bien sûr, ‘le temps’ dans lequel est conjugué ce verbe à la troisième personne du singulier et à la troisième personne du pluriel.

Son  e ’ ou ‘ chewa   comme il l’a appelé, non seulement elle changerait de place dans le même verbes quand ce dernier est conjugué dans différentes formes (temps) mais, il changerait de place dans différentes personnes même que le verbe est toujours conjugué à la même forme, au même temps.

Enfin, vous avez probablement tout compris et retenu quand vous avez lu :

« Le ‘ E ’ change d’emplacement selon l’environnement phonétique » !

 

 

En page 48, nous lûmes :

 « Au prétérit négatif, beaucoup de verbes prennent un ‘I’ dans la dernière syllabe »  

Krez  devient  ‘kriz’

 

et on conjugue :

 Ur krizeg

 Je n’ai pas labouré

 Ur tekrized

 Tu n’as pas labouré

 Ur ikriz

 Il n’a pas labouré

 

De même, ajouta-t-il :  

  Isla

 Il a entendu

  Ur isli

 Il n’a pas entendu

 

Nous qui sommes novices ou profanes en langue ta maziptt, en lisant :  

  Ikrez

 Ur ikriz

 

Nous n’arrêtons pas de nous interroger :

     En ne sachant pas leurs définitions, allons nous les retrouver aussi facilement, sans aucune gymnastique grammaticale, dans le lexique, même établi par cet auteur ?

     N’étant ni habile magicien, ni a mazip de 77 ans pétris dans cette langue, peut-on deviner que dans :  

 Ur ikriz

 se cache

 Ikrez ?

 

Le souci de feu Mammeri était donc de reproduire l’oral !

     En le faisant avec une aussi facilité déconcertante, il ne pouvait qu’utiliser un alphabet greco-latin aux caractères souvent mutilés, diacritisés, pour donner un caractère distinct pour chaque son distinct. Cette transcription trop archaïque dépasse le caractère naïf de tout homme de sa trempe.

     Nous lui avons reproché son manque de vigueur, de constance dans l’écrit a mazip, ne serait - ce qu’en gardant ‘intact’ un verbe conjugué de la forme positive à la forme négative, dans le même temps et pour toutes les personnes, en lui faisant ce dessin :

Au lieu d’écrire :  

 Ur isli

 Il n’a pas entendu

 

Alors qu’il a écrit :  

 Isla

 Il a entendu

 

Pourquoi n’avait-il pas écrit :  

 Isla

 Il a entend

 ur isla   ?

 Il n’a pas entendu

 

- Lui présentant de ses textes où il écrivit :  

 tantôt  Ur isli,

 tantôt  ur isla’ra,

 tantôt  ur isl’ara,

 

Notre auteur se confondit en excuses, en ‘je ne sais pas comment ou pourquoi’ et en satisfactions d’avoir trouvé ‘quelqu’un’ quelques uns de capables de corriger ses écrits

i mazipen qu’il reconnaissait de médiocres tracés, faits à la hâte. 

 

En page 49 du précis de grammaire berbère, feu Mammeri avait écrit :

« Certains verbes (comme krez) ont la même forme au prétérit et à l’aoriste.

 krezeg

 ad  krezeg

 

     Pour feu Mammeri, ce verbe n’a pas changé de forme, c’est-à-dire, d’écriture malgré conjugué au prétérit et à l’aoriste (futur).

    Or, à mesure qu’il avance dans ses descriptions liguistiques, oubliant ce qu’il avait déjà écrit à propos de telle ou telle règle ou tel verbe, nous lui montrons où il écrit :  

 Kerzeg 

 Ad kerzeg

 

 « D’autres verbes ont une forme différente, remarque-t-il, il donna en exemples :  

 Uzzleg  

 J’ai couru

 Azzleg

  Je couru alors.

 

Ici feu Mammeri a confondu ‘prétérit’ et ‘aorisste’.

La forme ‘ azzleg ’ est bien ‘aoriste’ à laquelle feu Mammeri substitua un autre temps, temps qu’il qualifie bien sur de forme.

-Azzleg  n’est que le verbe ‘’ azzel ’’ conjugué à l’aoriste (futur).

    C’est un futur auquel il ne manquait que la préposition ‘ ad ’ qui précède tout verbe conjugué au futur.

           
Une pareille confusion entre l’oral et l’écrit, ou tous deux ne font que dans l’oral conforte notre conviction que feu Mammeri ne faisait qu’à la légère son travail linguistique, sans être linguiste, disait-il.

        Il renforce aussi la persuasion de ceux, celles qui avancent que ta maziptt n’est qu’un dialecte. Et, tout comme personne ne saura l’ignorer, toute ‘langue’ que l’on écrit que phonétiquement n’est qu’un dialecte. Pendant que tout patois, tout dialecte qui s’écrit orthographiquement est, académiquement parlé ‘‘langue’’ !

       Les lecteurs, les lectrices de ce que feu Mammeri avait écrit en ta maziptt dans ses différents livres ne peuvent ‘s’empêcher de qualifier Ta maziptt de dialecte.

       En se lançant dans ses descriptions de termes qu’il écrit tout phonétiquement, il écrivit et nous lûmes :

     « On forme le futur en mettant ‘ ad ’ devant l’aoriste, la rencontre de ‘ D ’ ( de ad ) avec les préfixes de la conjugaison donne lieu aux modifications suivantes : »

 

d + t = TT     (abrégé en ‘T’ si la rencontre aboutit à un ensemble de plus de deux consonnes.)

D + n =  NN (abrégé en ‘N’ dans les mêmes conditions)

Conformément à ce tableau affirme-t-il.  

 Singulier

Ad        azzleg 
           
attazzle
g  
Ad        yazzel 
           
attazzel  

 Pluriel

            Annazzel
            Attazlem 
           
Attazlemt  
Ad       Aazzlen  
Ad       Azzlent

 

     Pour feu Mammeri, ce n’est pas seulement la préposition ‘ad’ qui marquerait ‘le futur de verbes’ il créa bien d’autres, rien qu’en se référant à la prononciation !

- An ou Ann ?

- Tt  ou  At ! ?

Et quand feu Mammerie écrit :

- Annazzel !

Comment retrouver ‘l’impératif’ de ce verbe ?

S’agit-il de :

 Nnazzel ?

 Nazzel ?

 Azzel ?

 

Feu Mammeri avait écrit :  
             « Dans l’écriture, on joint ‘ad’ au verbe quand le son ‘d’ est assimilé, on l’en sépare quand il ne l’est pas ».

 Ad yazzel 

 Il courra,

Mais,

 Attazzel

 Elle courra

 

( ‘ici, ‘’ad’’ n’est pas assimilé, n’est pas prononcé comme tel ! )

     Ce qui, pour nous, lecteurs et lectrices ne résout toujours rien en matière d’écriture maîtrisable, lisible et visuellement.

Finalement, quoi de plus médiocre que d’écrire ta maziptt avec autant de facilité ?

Nous lûmes aussi dans ce qu’a écrit feu Mammeri :  

 Ak-k izer

 Il te verra

 Pour

 

 ad-k izer

 Il te verra

 A-t naru

 Nous l’écrirons

 pour

 

 ad-t naru

 Nous l’écrirons

 

        Feu Mammeri et tous nos phonétistes ne dissocient pas entre ‘ K ’ ( normal ) et ‘ Ck ’ ( ‘ k ’ spirant ). Pour ces derniers, ce n’est pas à l’écrit de les départir, mais c’est à la prononciation qu’il va falloir se fier ! En écrivant :

A-k innig

C’est aux lecteurs, lectrices de deviner, que lire, que comprendre !  

 Ae’ck inni ep

Je dirai toi.

 Ou alors

 

 Ae’ckk inni ep

Je dirai pour (à) toi.

 

      Dans des langues sensées être enseignées aux nationaux et aux étrangers, dans des langues travaillées par des académies, c’est l’écrit qui rassure tout narrateur ou narratrice, en ta maziptt, on veut que ça soit ‘la prononciation’ qui sera prise en considération !

A’k innig :

Vous pouvez donc comprendre ;  

 Ae’ck inni ep,

 Je dirai toi (toi en tant que mot)

 

Tout comme vous pouvez comprendre :  

Ae’ckk inni ep !

Je dirai à toi (toi interlocuteur)

 

En page 51 – en parlant de ‘l’intensif’ feu Mammeri écrit :

                        l’intensif comporte : Un impératif,  Un aoriste.

Avec les désinences correspondantes !

Pour feu Mammeri et nos simplistes – phonétistes ,

- Ttali,  ttalim,  ttalimt,

relève de la forme ‘intensive’ mais il ne s’agit pas d’un présent !

Feu Mammeri, nos phonétistes, confondent :  Présent indicatif et impératif présent.

De cette confusion naîtra : l’intensif des phonétistes !

Et lorsque feu Mammeri écrit : l’intensif sert à former la négation.

Il donne les exemples suivants :  

Ali

monte

Impératif présent

Ur ttali –y- ara

Ne monte pas

Présent indicatif !

 

Il écrit aussi :  

 Ad yali

 Il montera

 Ur ittali –y- ara

 Il ne montera pas

 

     Ce qui, surtout, induit en erreur les lecteurs et les lectrices dans ce qu’écrit feu Mammeri, c’est quand il utilise deux différents temps dans les exemples qu’il donne.

     ( Selon l’ensemble de nos phonétistes, en ta maziptt, on ne met jamais, à la forme négative un verbe a mazipt au futur ! )  

 Ad yali

 Il montera

 Temps futur

 Ur ittali-y-ara

 Il ne monte pas

 Temps présent !

 

Mais, pourquoi ces deux ‘ tt ’ en caractères initiaux ?

     Ce qui devait être ‘pronom personnel – sujet de verbes -‘, feu Mammeri le qualifiait de ‘préfixe de verbe’ et il lui arrive souvent d’utiliser  un ‘ i ’ ou un ‘ y ’ pour la troisième personne du singulier !

Comment peut-on expliquer cette erreur qui devait être évitée ?

     Ce qui est inquiétant, c’est quand malgré sa disparition, sa perte tragique et cruelle qui nous attriste au plus profond de nous mêmes, il se trouve de ces inconditionnels de la transcription phonétique qui soutiennent ce que le regretté feu Mammeri avait hâtivement  fait dans la langue ta maziptt s’agit bien d’un lègue qu’ils détiennent de lui, et reste incontestable !

 

 


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